Engramme est heureux de présenter l’exposition de Gabriel Mondor, un artiste dont la démarche novatrice met en dialogue les techniques traditionnelles de l’estampe avec les technologies d’impression contemporaines. À travers un travail rigoureux et sensible, Gabriel Mondor explore la physicalité de l’image imprimée et la subjectivité de sa réception.
Gabriel Mondor interroge les disciplines artistiques de manière à élargir les limites des catégories à la lumière du contexte contemporain et à partir des transformations technologiques actuelles.
En ce qui concerne les techniques de l’estampe, cette réflexion s’incarne principalement à travers un désir de resituer les spécificités des techniques traditionnelles confrontées à de nouvelles méthodes et technologies plus actuelles comme l’impression numérique. Face à son homologue numérique, il ne considère pas l’estampe traditionnelle comme désuète, mais plutôt recentrée sur sa caractéristique intrinsèque : sa physicalité. Ainsi, l’ensemble de sa pratique est tout autant orientée vers cette physicalité, tant dans son processus de création analogique que dans l’expérience suscitée par l’œuvre finale (réception publique).
Qui dit réception du public dit expérience physique, donc sensorielle et ainsi nécessairement subjective. C’est ce potentiel d’expériences subjectives qui constitue l’autre aspect fondamental de sa pratique. De ce fait, son travail traite de l’idée selon laquelle chaque individu ne pourra jamais expérimenter le même sujet de la même manière. En fonction de cette inépuisable diversité de points de vue, il accorde beaucoup d’importance à la subjectivité de chacun, car il croit que chaque expérience singulière porte une vérité valant la peine d’être entendue, mais surtout vécue.
Ainsi, il s’intéresse au potentiel interprétatif de la création, car toute œuvre existe physiquement en tant que présence « objective », alors que paradoxalement, le public, lui, vit une expérience subjective lorsqu’il appréhende cette dernière. Cette même subjectivité permettrait donc à quiconque de vivre une œuvre selon sa propre individualité, car c’est là où l’indicible prend vie, où l’expérience jaillit.
Artiste de la relève, Gabriel Mondor détient deux baccalauréats en arts visuels de l’UQTR (2020 et 2022). Il a reçu un nombre considérable de distinctions pour son travail et a participé à de nombreuses biennales internationales, notamment au Canada, aux États-Unis, au Portugal, en Serbie, en Grèce et à Taïwan, pour n’en citer que quelques-unes.
Il a aussi remporté le Prix Loto-Québec de l’artiste de la relève lors de la 12e édition de la BIECTR. Il a récemment reçu un soutien financier de la part du Conseil des arts du Canada (CAC) et du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour son projet en cours « Brûlures Abstraites », grâce auquel il a remporté le prix « Création de l’année » par Culture Mauricie. Grandement impliqué dans sa communauté, Gabriel Mondor est membre actif des deux centres d’artistes autogérés de Trois-Rivières. Sa démarche interroge les disciplines artistiques de manière à élargir les limites des catégories à la lumière de leurs spécificités techniques, du contexte contemporain et des transformations technologiques actuelles.
